10 Wilder Parks pionniers en Europe :

Entre-Sambre-et-Meuse NP, Belgium (22.500 ha)
Kemeri NP, Lettonie (36.000 ha)
Lonjsko Polje Nature Park, Croatie (50.650 ha)
Lake Skadar NP, Monténégro (40.000 ha)

Des avantages écologiques, mais aussi financiers.

Par exemple, les forêts en libre évolution (comme les 1.800 ha de réserves biologiques intégrales du Parc national) accueillent non seulement plus de biodiversité, mais captent aussi très efficacement le carbone, ce qui contribue à la lutte contre le changement climatique. Elles retiennent bien l’humidité, ce qui les rend plus résilientes face aux sécheresses. Et elles offrent aussi des zones de fraîcheur en cas de canicule.

De même, une vallée renaturée, avec une rivière qui sinue à nouveau librement et déborde dans des zones humides conservées, comme c’est le cas à La Prée (Couvin), dans la vallée de l’Eau Blanche, cela permet de mieux retenir l’eau et d’atténuer l’impact des inondations en aval lors d’événement météo extrêmes.

L’initiative est aussi synonyme d’opportunités pour le Parc national. « Des financements sont prévus pour les Wilder Parks comme nous », indique Johanna Breyne. Des projets pionniers pour valoriser la nature exceptionnelle du Parc national, et qui, on l’espère, seront porteurs d’emplois pour notre région.

« Augmenter la naturalité des écosystèmes, c’est avant tout une question de bon sens », résume J. Breyne. Sans oublier que cela accroît l’attractivité du Parc national et de la région. D’ailleurs, se balader dans les forêts en libre évolution du Parc national, en restant sur les sentiers, est non seulement autorisé, mais conseillé, tant l’expérience d’immersion y est saisissante.

Différentes approches

Le Parc national combine différentes approches complémentaires en matière de restauration et de valorisation de la nature. Ainsi, à côté de ses grandes actions de réensauvagement, des restaurations ciblées de milieux ouverts et des actions de renforcement du maillage écologique se poursuivent. Il en va de même du soutien apporté aux agriculteurs et agricultrices qui favorisent la biodiversité dans leurs fermes, notamment à travers le réseau des Étoiles du Parc national, mettant en valeur l’économie locale. Enfin, le Parc national mène un projet emblématique de remise en place du pâturage itinérant, destiné notamment à entretenir les pelouses calcaires de Calestienne.